Lancé en 2003, MOvember  est un mouvement qui se tient chaque année au mois de novembre pour soutenir la recherche sur les maladies masculines, telles que le Cancer de la prostate, des testicules, la santé mentale, la prévention du suicide

Ainsi, durant ce mois, les hommes sont invités à se laisser pousser la moustache dans le but de sensibiliser l'opinion publique et contribuer à une levée de fonds pour soutenir la recherche.

La prostate est une glande située dans le petit bassin

 

Présente uniquement chez l'homme, la prostate est une glande de l'appareil génital qui mesure environ 3 cm sur 4. Elle est située dans le petit bassin, sous la vessie et en avant du rectum. 

La prostate est une glande impliquée dans la formation du sperme

La prostate n'est pas une glande endocrine qui sécrète des hormones mais une glande exocrine qui produit le liquide prostatique. Ce dernier, associé aux sécrétions des vésicules séminales (petites glandes situées de part et d'autre de la prostate), forme le liquide séminal qui, au moment de l'éjaculation, se mélange avec les spermatozoïdes produits par les testicules. Ainsi, le liquide prostatique participe à la composition du sperme.

Un cancer consiste en une multiplication de cellules anormales

Les cancers, aussi appelés tumeurs malignes, résultent d'un dérèglement de certaines cellules de l'organisme qui, devenues anormales et indépendants de tout contrôle, se multiplient de façon anarchique. Dans un premier temps, ces cellules prolifèrent localement puis elles se développent vers les régions avoisinantes et à distance où elles forment des métastases. Il faut différencier les tumeurs bénignes des tumeurs malignes. Contrairement aux tumeurs malignes, les tumeurs bénignes  sont composées de cellules normales qui se multiplient en excès ; ces cellules n'ont pas la propriété de migrer vers d'autres organes pour former des métastases.

Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers chez l'homme âgé de plus de 50 ans

Avec 53 465 nouveaux cas estimés en 2010, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme. Le plus souvent, il touche des hommes âgés, en moyenne de moins de 70 ans au moment du diagnostic. Son incidence augmente avec l'âge.

Il ne faut pas confondre adénome et cancer de la prostate, 2 maladies bien distinctes

Bien que l'adénome et le cancer de la prostate soient caractérisés par le développement d'une tumeur au sein de la prostate, il s'agit de 2 maladies différentes.

Maladie liée à l'âge, l'adénome de la prostate- également appelé hypertrophie bénigne de la prostate – est une tumeur bénigne qui se développe au sein de la partie centrale de la prostate et qui  provoque un accroissement de sa taille et une modification de sa consistance; ce n'est donc pas un cancer. Du fait de la compression possible de l'urètre, ces modifications de la prostate peuvent entraîner la survenue de troubles urinaires (difficultés pour uriner, mictions fréquentes pendant la nuit, besoin impérieux d'uriner). Il ne semble pas que le fait d'avoir un adénome de la prostate augmente le risque de développer un cancer de la prostate, mais les 2 maladies, adénomes et cancer de la prostate, peuvent coexister.

Le cancer de la prostate est caractérisé par la prolifération de cellules anormales, qui se divisent de façon anarchiques et non contrôlée au sein de la prostate. Il se développe surtout au niveau de la zone périphérique de la prostate, ce phénomène expliquant pourquoi il reste souvent asymptomatique.

Outre l'interrogatoire des patients avec la description des symptômes, l'examen clinique et le toucher rectal, différents examens complémentaires permettent d'orienter le diagnostic vers un adénome de la prostate ou vers un cancer de la prostate.

Le cancer de la prostate est-il héréditaire ?

Comme c'est le cas d'un certain nombre de cancers, les causes précises du cancer de la prostate restent mal cernées. Outre l'âge qui constitue un facteur de risque de la maladie, des facteurs héréditaires semblent parfois impliqués dans le développement du cancer de la prostate(1). A côté des cancers de la prostate qui surviennent chez les hommes sans antécédent familial (et ce sont les pus fréquents), il existe des formes héréditaires et familiales de cancer de la prostate. 

Les formes familiales sont définies par l'existence au sein de la famille d'au moins deux cas de cancers de la prostate chez des apparentés du premier degré (père, frère) ou du second degré (grand-père, oncle) ; elles représentent environ 20% des cas de cancers de la prostate.

Les formes héréditaires sont définies par des cas de cancers de la prostate rapportés chez au moins 3 apparentés du premier degrés (père ou frère) ou du second degré (grand-père ou oncle), ou survenus avant l'âge de 55 ans chez 2 membres de la famille. Ces formes plus rares représentent 5 % des cancers de la prostate.

Le développement du cancer de la prostate est-il souvent très lent ?

Le cancer de la prostate est un cancer qui se développe plus souvent très lentement mais, dans certains cas, son évolution peut être plus rapide. Localisé à la prostate au début de la maladie, les cellules cancéreuses peuvent ensuite se développer dans les organes avoisinants et migrer vers les ganglions ou des organes à distance pour former des métastases, le plus fréquemment ganglionnaires et osseuse.

Un cancer de la prostate avancé est-il un cancer qui s'est étendu au-delà de la prostate ?

Il existe différents stades dans les cancers de la prostate.

Les cancers de la prostate localisés, aussi appelés cancers intra-capsulaires, qui sont limités à la prostate et les cancers de la prostate localement avancés qui se sont étendus au-delà de la prostate (capsule prostatique) mais sans atteinte ganglionnaire ni métastases à distance. Les cancers de la prostate avancés regroupent les cancers de la prostate avec atteinte ganglionnaire (présence de cellules cancéreuses dans les ganglions) et les cancers de la prostate métastatique (avec présence de métastases à distance, c'est-à-dire présence et multiplication de cellules cancéreuses au sein d'organes situés à distance). Les métastases qui se développent chez les patients porteurs d'un cancer de la prostate touchent le plus souvent les os. Une fois la biopsie réalisée et le diagnostic de cancer de la prostate posé, ce sont les examens complémentaires qui permettent de préciser le stade du cancer.

Les douleurs osseuses sont-elles fréquentes en cas de cancer de la prostate avancé ?

L'os est le siège d'évolution le plus fréquent des métastases du cancer de la prostate. Les métastases osseuses peuvent provoquer des douleurs et favoriser la survenue de fractures. Elles sont surtout axiales, c'est-à-dire essentiellement localisées au niveau du bassin et du rachis (vertèbres). Elles peuvent favoriser la survenue de fracture ou plus rarement une compression médullaire.

 

Dans cet épisode de 2 minutes, vous retrouverez des informations sur l’anatomie de la prostate, son rôle et sa fonction dans l’organisme.

 

Dans cet épisode vous sont présentée les principales maladies de la prostate. vous y découvrirez les différents symptômes et facteurs de risques de la prostatite, de l’hypertrophie bénigne et du cancer de la prostate.

 

Cet épisode met en lumière certaines répercussions possibles du cancer de la prostate et quelques pistes pour aider les patients à mieux gérer les troubles liés à la maladie ou aux traitements.

Sources : www.ensemblefaceaucancer.fr
               www.janssen.com/france