Le 05 Août 2019

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France et son président Grégory Allione, soutiennent la position défendue par Patrick Pelloux depuis maintenant près de cinq mois face à la crise qui touche l’ensemble du système de santé. Une refonte globale de la chaîne est nécessaire. Les sapeurs-pompiers de France dans ce schéma sont aujourd’hui réduits à combler le manque de service public.

 

Grégory Allione : « Aujourd’hui les urgences sont devenues des dispensaires de la bobologie »

 

En 1998, les sapeurs-pompiers réalisaient 50% de leurs interventions en ambulance pour du secours à personne. Aujourd’hui, ce type d’intervention représente 84% de l’ensemble de l’activité. Les sapeurs-pompiers ont vu leur activité et leur quotidien évoluer en même temps que la société au cours de ces vingt dernières années.

La désertion des hôpitaux et cliniques dans les territoires ruraux au profit des zones urbaines a provoqué une évolution forcée du travail des sapeurs-pompiers. Aujourd’hui les sapeurs-pompiers couvrent le déficit de service public dans les territoires. Ils sont les derniers acteurs encore présents sur ces zones oubliées et comblent ainsi à eux seuls ce manque de présence avec une partie conséquente de leurs interventions qui se résume à du transport de personnes aux urgences.

C’est ainsi que le cercle vicieux prend de l’ampleur, les urgences sont d’autant plus débordées et c’est tout un système de santé qu’il convient aujourd’hui de repenser en profondeur, de la première à la dernière étape du processus.

Il y a un malaise chez les sapeurs-pompiers comme il y a un malaise aux urgences. La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France partage le constat des syndicats mais prône un mode d’action différent avec la priorité absolue de ne pas rompre le dialogue avec le gouvernement sur le sujet.

 
Pour un numéro d’urgence unique : le 112

Ce besoin de réorganisation en profondeur doit s’articuler autour du numéro d’urgence unique : le 112. La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France et son président Grégory Allione font de ce combat une priorité.

13 numéros d’appels d’urgence, 450 centres de traitement : la réponse à l’urgence doit être simplifiée et mutualisée. Nous en sommes convaincus, le 112 est une solution commune, moderne et proche du citoyen. Des personnes confrontées aujourd’hui à une liste de 13 numéros d’appels en France pour tous types de secours confondus. Aujourd’hui les appels d’urgence à destination des pompiers, de la Police, de la Gendarmerie et du SAMU et du 112 (sous sa forme actuelle) sont dispatchés et gérés dans 450 centres indépendants les uns des autres sur l’ensemble du territoire. Pour leur part les pompiers sont prêts à abandonner le 18 au profit de cette solution commune et moderne, au service de tous.

Face au constat selon lequel 95% des appels vers le 15 sont des appels qui ne déclenchent pas d’intervention d’urgence, un autre numéro (en toute logique le 116 117) permettrait de libérer le 112 de ces appels.

Plus d’un appel sur trois (31% - source DGSCGC éditions 2016 / ARCEP) qui arrive chez les pompiers est injustifié. Les centres départementaux d’appels d’urgence qui répondront au 112 permettront une gestion plus efficace du flux d’appels.

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Appel d’urgence : un numéro unique, le 112

Le 112 est un numéro d’urgence gratuit et accessible partout en Europe (très utile en zone frontalière dans les Alpes et Pyrénées).

Il permet de joindre les services de secours du département qui enverront de manière concertée les moyens adaptés (sapeurs-pompiers, Samu, Gendarmerie…).

Le 112 fonctionne même depuis un téléphone verrouillé ou ne disposant pas d’une carte SIM.

En savoir plus ]

 

Source : Pompiers.fr

 

Congrès national des sapeurs-pompiers 2019

 

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