Mesdames, Messieurs les sapeurs-pompiers,
Mesdames, Messieurs les personnels administratifs et techniques
Monsieur le Président de l’union Départementale des sapeurs-pompiers,
Antoine, DGS du département

 

Colonel, C’est avec un très sincère plaisir que je participe à cette 1ère cérémonie départementale de la Sainte Barbe. C’est une première pour moi, mais pour vous aussi, et je suis très heureux de la vivre à vos côtés, dans la sérénité, dans un climat apaisé et propice à la construction d’une nouvelle relation de confiance entre nous.

Certains d’entre vous sont des sapeurs-pompiers professionnels, d’autres sont des volontaires, mais vous êtes tous des engagés, au service de la République et des territoires du Calvados. Je sais combien vous avez été mobilisés cette année encore, en prenant le plus souvent sur vos vies, votre temps, vos familles, et de cela, je tiens avant toute chose, à vous remercier.

Je tiens à remercier également les personnels administratifs et techniques qui concourent également par leur travail à permettre les interventions des pompiers sur le territoire du Calvados.

Et, je le fais au nom de tous les membres de notre conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours, et à travers la voix des femmes et des hommes qui le composent, mais aussi au nom de tous les habitants et de tous les usagers du Calvados.

Vous vous retrouvez quelques fois mobilisés pour des opérations spécialisées et risquées, qui sont votre cœur de métiers et de compétences, mais aussi, de plus en plus souvent, pour venir au secours de nos concitoyens lorsqu’ils ne savent plus vers qui se tourner. Vous représentez le dernier service public capable de se projeter en tout lieu, en tout temps et à toute heure.

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Dans le même temps, vous êtes confrontés aux affres de la coordination des secours, de la réorganisation territoriale et de la crise des finances publiques.

Naturellement, il nous faut aujourd’hui relever le défi d’offrir un service public de qualité adossé à une gestion efficiente de l’argent public.

Alors quelquefois, c’est inévitable à tout métier de passion, il y a des moments de lassitude, et je les comprends. Il y a des moments d’incompréhension, il y a immanquablement des désaccords, mais je reste optimiste sur notre capacité à nous adapter.

C’est dans l’un de ces moments que j’ai pris, par devoir, la responsabilité de présider le service départemental d’incendie et de secours en 2011. Je savais hériter alors d’une histoire, ou plutôt de plusieurs histoires, mais je n’ai jamais voulu me dérober.

Comme vous, j’ai en tête l’Ecole des pompiers de Vire et son impossible modèle économique ; le terrible et très grave imbroglio de nous retrouver avec deux colonels par suite des mauvaises décisions prises par l’Etat, malgré les alertes des élus de ce territoire ; et bien sûr, l’impératif national de nous conformer, comme tous les SDIS de France, au nouveau régime des astreintes et des gardes, tout en composant avec une raréfaction, si brutale, des moyens des collectivités territoriales, qu’il ne leur était plus possible d’augmenter leurs contingents financiers.

Ces équations n’ont pas toujours été simples à résoudre, mais je crois pouvoir dire, avec une certaine sérénité aujourd’hui, que nous avons su les dépasser, grâce à nos volontés conjuguées et au fait que nous avons toujours su donner du sens à ce qui nous unissait : le fait de servir un territoire et ses populations, en ne nous orientant qu’avec pour seule boussole, l’intérêt général et le sens du devoir, mais aussi, et j’aime à le rappeler, l’indispensable confiance dans un avenir apaisé.

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 Il est temps désormais d’ouvrir ensemble une nouvelle page de l’histoire des pompiers du Calvados.

Depuis qu’il nous a rejoints, il y a quelques semaines déjà, j’ai un très grand plaisir à travailler avec le colonel Régis DEZA, car je sais pouvoir compter sur lui et sur la qualité de ses valeurs.

J’observe l’énergie et l’investissement qu’il déploie au quotidien pour prendre la mesure de ses fonctions. Sa volonté affichée de promouvoir un esprit de corps en organisant cette Sainte Barbe départementale, ou en instituant des cérémonies de passation de commandement, ce sont autant de moments précieux et de partage qui constituent les marqueurs de son engagement, ce qui fait déjà probablement sa marque : une constante bienveillance affichée et une sérénité qui ne bride nullement sa créativité, ni sa capacité d’aller de l’avant.

A ses côtés, je renouvelle ma confiance à tout l’encadrement qui le seconde. A cet égard, dès le 1er janvier 2018, un nouveau directeur adjoint nous rejoindra, le Lieutenant-Colonel Alain GUESDON qui est parmi nous aujourd’hui et que je salue – s’il veut bien se lever pour que vous le repériez tous.

Cette équipe opérationnelle est appuyée, depuis le tout début de cet automne, par une nouvelle directrice administrative et financière, Agnès GAUDIN.

C’est donc une direction renouvelée, choisie, attendue, qui va avoir à mes côtés, aux côtés de notre conseil d’administration et avec vous, le soin de préserver le sel profond de votre raison d’être : celle de servir les populations du Calvados. Nous avons ce devoir en commun.

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Il revêt, en cette terre, un sens particulier, car les populations civiles gardent ici la mémoire, plus que nulle part ailleurs, des souffrances des années 40 et suivantes. Nous y puisons une valeur qui fait depuis lors notre identité : la liberté.

J’ai fixé deux objectifs au colonel DEZA, que je souhaite partager avec vous. Je lui ai demandé dans un premier temps de régénérer nos moyens et nos effectifs de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, de les rassembler, de les fédérer ensemble et de rétablir leur pleine fierté méritée dans l’exercice de leurs missions ; puis dans un second temps, de moderniser notre SDIS, afin de l’adapter aux évolutions de la société.

Je ne lui ai pas demandé de plaquer dans le Calvados un cap stratégique idéal, et donc forcément utopique, mais de bien s’imprégner de la force que nous représentons, lorsque nous agissons ensemble et de nous inviter à nous adapter pas à pas, au mieux, en cherchant à tirer le maximum des moyens et des énergies qui sont les nôtres.

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Très concrètement, pour régénérer nos moyens et nos effectifs, j’ai décidé de lancer, dès le mois de juin 2018, les Etats généraux du secours aux personnes dans le Calvados.

Cette activité représente 80% de votre plan de charge quotidien et, vous la menez peut-être à 90%, à la place des autres. Les interventions liées aux secours aux personnes augmentent de 7% chaque année : cela ne peut pas durer ainsi, sauf à abandonner vos entraînements et à ne plus avoir la disponibilité nécessaire pour assurer vos missions telles que prévues par la loi.

Il y a donc un véritable problème de normalisation, qui consiste à réaffirmer ce qu’est la mission de chacun – quitte à ce que les pompiers réalisent, comme vous le faites aujourd’hui, des missions pour le compte d’autrui, mais à la condition de disposer des moyens financiers afférents. Mais là encore il faut réfléchir aux solutions qui seront économiquement les plus efficientes pour nos concitoyens.

Les Etats généraux du secours aux personnes visent donc à engager un véritable travail collaboratif entre les acteurs de l’urgence, qu’ils relèvent de l’Etat, des collectivités ou des hôpitaux : où s’arrête le rôle du pompier, où commence celui du SAMU, de l’ambulancier, du médecin urgentiste, du CCAS, des aidants familiaux, des associations ?

Comme le rappelait le colonel FAURE, Président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, que certains d’entre vous connaissent bien, « la gouvernance de la politique de sécurité civile a aussi besoin d’évoluer dans un sens plus équilibré et partenarial entre les Départements, le bloc communal/ intercommunal et l’État ».

Régénérer, c’est donc d’abord pour moi se retrouver, se reconnaître dans les missions des sapeurs-pompiers, en identifiant ce qui est votre cœur de priorités et ce que vous êtes en capacité d’assumer en plus, de manière volontariste avec les moyens afférents. Régénérer, c’est ensuite tirer le meilleur bénéfice de nos moyens existants, à commencer par l’Ecole de formation des sapeurs-pompiers de Vire. Je l’ai dit tout à l’heure, elle a été l’une des causes de nos difficultés récentes, et aujourd’hui encore, elle est ce qui pèse lourdement dans le budget de notre SDIS, au point que celui-ci est totalement atypique en France, avec le remboursement d’une dette qui menace chaque année de nous asphyxier.

Je n’étais pas en responsabilité lorsque la décision de construire cette Ecole a été prise, mais je suis là pour en assumer, avec vous, les conséquences et faire en sorte que ce qui est, aujourd’hui, l’une de nos faiblesses, devienne demain, une véritable force, dont nous finirons par tirer ensemble une même fierté. Je m’y emploierai sans relâche.

Pour remporter ce défi collectif, j’en viens à penser que nous devrions désormais ouvrir largement les formations dispensées dans cette Ecole, vers l’extérieur, afin de faire bénéficier le plus grand nombre de vos savoir-faire. Vous êtes des spécialistes de la gestion de crise et, de la sécurité incendie. Mon objectif est que demain, les agents publics du Calvados, des salariés du privé et des correspondants d’autres régions, viennent se former auprès de vous, à Vire. Vous avez énormément de choses à leur apporter, et en retour, vous susciterez des envies d’engagement, je n’en doute pas.

C’est pourquoi, je veux également engager un nouveau plan d’action au niveau départemental pour dynamiser la fidélisation et l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires.

C’est le sens de cet événement qui fut un véritable triomphe, lors du Château des Enfants à Bénouville, cet été, avec l’animation si tendre que certains d’entre vous ont animé et qui consistait à sauver le soldat Nounours. Si vous en êtes d’accord, j’aimerais la reconduire chaque année, et même développer un stand des sapeurs-pompiers pour présenter vos métiers.

J’aimerais aussi vous permettre d’aller à la rencontre des collégiens, pour leur enseigner les gestes de premiers secours, les gestes qui sauvent, et leur transmettre la passion de votre engagement. J’ai demandé au Colonel DEZA de me présenter une offre financière et opérationnelle, pour une première expérimentation, auprès des établissements scolaires classés en zone d’éducation prioritaire, là où plus que jamais, nous avons besoin de tisser un lien entre les services publics et la population. Je suis convaincu que le SDIS peut contribuer au développement de leur citoyenneté.

La promotion du volontariat, c’est également la raison pour laquelle j’ai consacré un numéro du magazine d’information de notre Département au volontariat des femmes pompiers, distribué à plus de 300 000 exemplaires, et que nous avons lancé une grande campagne de communication sur tous les abris-bus du Calvados.

Dans le même esprit, si Monsieur le Préfet en est d’accord, j’aimerais consacrer la prochaine exposition de photos sur les grilles du jardin du Département et de la Préfecture, à vos interventions spécialisées, au travers d’une vingtaine de photos grand format que vous contribuerez à sélectionner. Ces initiatives pour vous mettre en valeur sont, vous le voyez, déjà nombreuses. Il faut les démultiplier et leur donner un cadre cohérent au travers désormais d’un véritable plan d’action. Partout, il s’agit de vous faire entrer dans le quotidien de nos concitoyens et je vous invite à fourmiller ici d’idées, en vous promettant de toutes les étudier avec mes collègues du Conseil d’administration, car il en va de ce que j’ai donc appelé la régénération de nos moyens et de nos effectifs.

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Celle-ci acquise, et en réalité sans attendre car ces chantiers peuvent se mener de front, il faut engager la modernisation de notre SDIS.

Bien sûr, je pense autant que vous et en premier lieu à nos outils, et donc à ce que l’on appelle la transformation digitale.

J’ai d’ores et déjà demandé au Colonel DEZA de mettre en place une stratégie numérique ambitieuse au sein du SDIS, qui pourra s’appuyer sur la démarche similaire entreprise au Conseil Départemental et qui se trouve être souvent citée nationalement en exemple. Je n’ai pas d’inquiétude sur l’imagination dont vous saurez ensemble faire preuve ici, avec pour seul garde-fou, celui de la dépense avisée, c’est-à-dire de la démonstration d’une utilité réelle et d’un retour sur investissement avantageux, que ce soit en matière de coût, de qualité des interventions, de gestion des risques ou tout simplement de bien-être au travail. Dans vos métiers plus que dans tout autre, je suis en effet convaincu que l’innovation ne doit jamais être une finalité en elle-même, mais qu’elle doit être au service de l’humain et des populations.

Cette nouvelle stratégie numérique aura pour première priorité de réformer le dispositif de la téléalarme individuelle dont nous équipons plus de 2 000 personnes âgées dans le Calvados. Mes collaborateurs, au Département, y travaillent actuellement et je pense ne pas trop m’avancer en vous disant que ce dispositif, qui aura fait son temps, ne devrait bientôt plus autant vous peser.

Mais tel que je la conçois, la modernité c’est aussi plus simplement le fait de mettre en place des politiques intégrées et de concevoir les sapeurs-pompiers, non plus comme un corps à part, mais comme la partie prenante de très nombreuses politiques publiques locales. Ce n’est pas sans raison que notre République a décidé de rattacher les SDIS aux Conseils Départementaux. Si vous me permettez cet aparté technique, c’est d’abord parce qu’il vaut mieux décentraliser que déconcentrer, et qu’il faut le faire au sein de la collectivité se trouvant au juste niveau de subsidiarité.

Mais disons plus simplement, car c’est cela qui nous intéresse aujourd’hui, que les SDIS et les Conseils Départementaux partagent énormément de choses en commun : les valeurs de la fonction publique, la connaissance des publics fragiles, la passion des territoires, l’engagement du quotidien et l’ancrage de la proximité. Nous avons donc un socle commun sur lequel il nous est possible de bâtir une alliance qui ait véritablement du sens. Cette fois, je n’ai pas demandé seulement au Colonel DEZA d’y réfléchir, mais également au Directeur Général des Services du Département, Antoine LAFARGUE, qui est également présent à nos côtés aujourd’hui.

Ensemble, ces esprits créatifs et responsables sont en train de tisser des ponts très enthousiasmants. Je vais vous en donner quelques illustrations. Le Département est en charge de la solidarité territoriale, c’est l’un de ses grands domaines de compétence. A ce titre, il apporte un conseil en ingénierie aux communes et nous avons ici, dans le Calvados, mis en place un réseau d’experts, de cadres référents, issus du Département et de ses principaux partenaires institutionnels, dans tous les grands domaines d’action publique : il s’agit du réseau Calvados Ingénierie.

Demain, il y aurait beaucoup de sens à ce que le SDIS rejoigne ce réseau, afin d’apporter aux maires une ingénierie de la sécurité et du secours aux personnes ainsi que des conseils en prévention des risques.

Autre grande politique pour illustrer ces liens à tisser, le Département est en charge de la conservation des biens classés. Il intervient de manière volontariste pour préserver les monuments historiques ou simplement remarquables. Or, en discutant avec le SDIS, le Département prend conscience qu’il ne suffit pas de restaurer les belles choses : il faut aussi les protéger. C’est d’autant plus important que le Calvados est le deuxième département de France par son nombre de biens classés (je ne sais pas si vous le saviez ?).

De là est née l’idée de conditionner les futures aides du Département auprès des propriétaires des monuments historiques, à une étude des risques pouvant aboutir au fait de relier ces quelques joyaux du Calvados directement au centre de traitement de l’alerte des sapeurs-pompiers. Mais l’illustration ne s’arrête pas là.

Le Département a engagé une politique équine très ambitieuse, car le cheval est un autre grand marqueur de nos territoires. Le SDIS peut y apporter sa contribution, en réfléchissant à la sécurisation des haras. Le Département est propriétaire des ports de son littoral : il a besoin du SDIS pour réfléchir à leur sécurisation, en particulier envers les bateaux de plaisance dans lesquels peuvent dormir des visiteurs qui parfois ne parlent pas notre langue et qui se retrouvent rapidement piégés en cas d’incendie à bord.

Le Département porte également une politique au titre de l’Action Extérieure, afin de venir en aide aux pays en difficulté, comme cela a été récemment le cas avec les ouragans Irma et Maria : mais qui, mieux que le SDIS, peut le conseiller sur l’affectation la plus avisée de ces subventions ?

J’en profite également pour rappeler que nous avons aussi, cette année, aidé l’Association « Pompiers Missions Humanitaires » que vous connaissez bien, à acquérir une unité de potabilisation de l’eau. Un équipement indispensable lors de leurs opérations de sauvetage dans les contrées lointaines.

Les illustrations ne manquent pas en la matière, je suis certain que de votre côté, acteurs de terrain, vous avez aussi d’autres exemples. Autant vous dire que je suis hautement convaincu de la pertinence de la départementalisation des SDIS, et que nous avons devant nous bien des occasions d’explorer, sans tabou, des liens afin d’intégrer nos grandes politiques publiques. Je ne sais pas s’il faudra retenir toutes les idées, mais je suis convaincu en revanche, que c’est en mettant en place de telles politiques intégrées que nous créons les alliances publiques qui feront gagner le Calvados et les Calvadosiens.

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Un dialogue nouveau s’installe donc. Prochainement, le comité de direction du Département se réunira au siège du SDIS, puis prochainement à l’Ecole des Pompiers de Vire. En retour, le comité de direction du SDIS se réunira à Bénouville, puis il participera au séminaire des cadres du Département début 2018. Entendez-moi bien. Il ne s’agit pas de fusionner les organismes. Non, l’enjeu, c’est vraiment de partager des valeurs, d’intégrer les compétences et savoir-faire de chacun, dans le respect de l’identité et des spécificités de l’un et de l’autre ; puis ce faisant, de réinventer ensemble le lien entre le SDIS et le Département, afin de tirer une même fierté de la manière dont nous servons les habitants et les territoires du Calvados.

Pour mener ces politiques, j’ai donc décidé de sanctuariser le contingent départemental du SDIS en fonctionnement, c’est-à-dire de ne pas répercuter la baisse des recettes de l’Etat que subit le Département, conséquence de sa contribution au redressement des comptes publics de l’Etat dans notre pays, mais aussi plus spécifiquement ici, conséquence du nouveau régime de retraite des sapeurs-pompiers volontaires.

Autrement dit, vous allez avoir des dépenses en moins, qui auraient dû générer des recettes en moins ; mais le Département ne répercutera pas cette perte de recettes, il l’absorbera tant bien que mal dans son propre budget.

Dans le même temps, nous avons la nécessité de retrouver des marges d’investissement.

Le combat se porte au niveau national, auprès du Gouvernement, et en tant que membre du bureau de l’Assemblée des Départements de France, j’y prends ma part. Mais je souhaite aussi agir ici, localement, dans la mesure des moyens dont dispose le Département.

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Nous avons donc, Mesdames, Messieurs, bien des raisons d’espérer et bien des raisons de réussir.

Il fallait pour cela avoir une stratégie claire, un pilotage engagé, avec tout un conseil d’administration mobilisé à mes côtés, une direction opérationnelle performante, des volontés partagées, une fierté retrouvée dans l’accomplissement de nos devoirs.

Et même si demain, notre maison connaîtra sans doute de nouveaux remous, inhérents à la vie de toutes les organisations, nous avons désormais réuni les conditions pour les dépasser, un à un, ensemble, collectivement.

C’est le sens de mon engagement, lorsque j’ai décidé, il y a quelques semaines, de rester Président du Département du Calvados plutôt que de rester Sénateur. Le choix n’a pas été facile et ma décision a sans doute contredit bien des pronostics. Mais ceux qui me connaissent savent que je suis attaché, par-dessus tout, à la vie des territoires et aux services publics de proximité. Etant au Département, le fait de rester Président du Conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours est aussi un choix qui a du sens et que j’ai décidé avec conviction, avec passion et avec pleine détermination, afin d’avoir, encore un temps, l’honneur de porter vos couleurs et de partager votre sens du devoir, tout en ne ménageant jamais ma peine pour vous donner les moyens d’exercer vos métiers avec sérénité.

Etant aujourd’hui le Président du Conseil Départemental et du Conseil d’Administration du service départemental, c’est à moi que revient le plaisir de pouvoir vous annoncer que le service départemental d’incendie et de secours aux côtés de l’Union Départementale des sapeurs-pompiers et du département postule pour pouvoir organiser le congrès national des sapeurs-pompiers en 2021. C’est un véritable challenge qui nous attend, qui sera à la fois une formidable vitrine pour le corps départemental des sapeurs-pompiers du Calvados, mais également une occasion remarquable de montrer ce que l’on peut réussir ensemble, et qui permettra en outre d’apporter une notoriété et un rayonnement national à notre territoire du Calvados. Je serai à 15h30 en conférence de presse aux côtés d’un autre partenaire, le maire de Caen, Joël Bruneau, et bien entendu le capitaine Patrick Blanchet, président de l’Union Départementale des sapeurs-pompiers.

J’ai déjà peut être assez longuement parlé et je laisserai au colonel le plaisir de vous présenter ces rendez-vous que nous vous donnons.

Voilà ce que je voulais vous dire, Mesdames et Messieurs, merci pour votre mobilisation de chaque jour, merci pour votre travail et merci pour le temps que vous donnez aux autres.

 

Jean-Léonce DUPONT
Président du Conseil d’Administration
du Service Départemental d’Incendie et de Secours.
Président du Département du Calvados.

Seul le prononcé fait foi